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La préservation de la nature qui chasse l’Homme

Photo du rédacteur: Journal AgoraJournal Agora

De nos jours, et ce depuis plusieurs décennies, la question de la protection de l’environnement est prépondérante, notamment à travers la démultiplication de politiques et initiatives dans son sens, tant au niveau local qu’au niveau international. Pourtant, qui dit protection de la nature dit modification de l’environnement de l’Homme et donc problème de cohabitation.
Qu’en est-il de certains peuples à travers le monde qui se voient obligés de s’adapter aux réglementations en faveur de l’environnement ?

Le modèle dominant de la protection de la nature consiste à la création de zones protégées non habitées. On peut en citer quelques-unes telles que les parcs nationaux, les réserves naturelles ou les sanctuaires (Yosemite et Yellowstone aux EU, ou encore la Petite Camargue en Alsace). Mais le gros problème que ces espaces posent est le déplacement de populations qui jusque-là y vivaient depuis parfois des centaines d’années. On pense notamment aux peuples indigènes.

Les indigènes utilisent l’environnement alentour pour subsister à leurs besoins primaires, pratiquer leurs traditions et faire pérenniser leur identité culturelle. Mais à cause des politiques de préservation de la nature, ils se voient forcés de quitter leurs terres, ou pire encore, sont vus comme des personnes qui nuisent à la nature. Beaucoup sont qualifiés de braconniers.
Pourtant, même si ces nouvelles réglementations semblent toutefois légitimes au vu des nombreux problèmes rapportés quant à la protection environnementale, beaucoup semblent constituer des « excuses » aux vraies raisons de ces accaparements, c’est-à-dire une recherche de profit via le tourisme labellisé « éco » et l’exploitation de ressources forestières et cultivatrices pour le marché mondial.
De nombreux peuples indigènes sont concernés :

Les Pygmées baka au Cameroun sont expulsés de leurs terres, réprimés en tant que braconniers et se font arrêter par les gardes forestiers travaillant pour une grande organisation de conservation.
  • Les peuples en Inde sont obligés de partir et pour cause : la protection des tigres. En réalité il s’agit d’une stratégie d’accaparement des terres.

  • Les Bushmen au Botswana sont expulsés pour la préservation de la faune. Pourtant, la « zone de conservation » est largement exploitée par le tourisme de luxe et les grandes firmes d’exploitation de ressources.

  • Dans la région d’Asie du Sud-Est, plus d’un demi-million de personnes est menacé d’expulsion au nom de la préservation des bassins fluviaux et des forêts.




Pourtant, on se rend compte que les peuples indigènes sont probablement ceux qui participent le plus à la protection de la nature. On le constate en Amazonie où les secteurs étant les mieux conservés se situent là où vivent ces populations. La nature est leur « chez soi » et ils sont donc obligés de la protéger pour survivre.

La préservation de la nature doit passer par une réglementation favorisant le maintien des peuples indigènes qui sont les meilleurs protecteurs et qui ont le droit de vivre là où ils se trouvent. Finalement, ce qui nuit le plus à la nature est le tourisme de luxe, l’exploitation des ressources et les individus hors-la-loi (braconniers, bûcherons clandestins…).

Par Inès

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