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#5 Sexe et religion / Sexe ou religion

Photo du rédacteur: Journal AgoraJournal Agora

Dernière mise à jour : 2 févr. 2023



Certains diraient que ce titre est osé, d’autres diraient qu’au contraire c’est moderne et d’actualité… Contrairement à une époque, nous sommes aujourd’hui beaucoup plus ouvert sur la question de la sexualité et du plaisir sexuel, notamment avec la contraception, les films et séries érotiques, les cours d’éducation sexuelle dispensés au collège et au lycée. Or, un domaine est beaucoup moins favorable à cette vision : la religion. Le sexe serait simplement le moyen de garantir la descendance pour transmettre les valeurs religieuses. Autrement, il aurait tendance à modifier les comportements et pourrait détourner les pratiquants d’une religion, de leur foi. Faisons un petit tour des différentes religions et de leur conception de la sexualité.

Le Catholicisme :

Le célibat dans l’Eglise a une place importante. Les religieux et religieuses doivent faire preuve de chasteté et sont donc voués à une vie de célibat. Pourquoi un tel vœu ? En réalité, la plus grande peur de l’Eglise est que Dieu ne soit plus au centre de leur vie et ils doivent pouvoir se consacrer pleinement aux prières sans être distraits par cette « activité ». Saint Paul disait « J’aimerais que vous soyez épargnés par cette distraction. Celui qui n’est pas marié a souci des affaires du Seigneur. Il cherche comment plaire au Seigneur. Mais celui qui est marié a souci des affaires du monde : il cherche comment plaire à sa femme, et il est partagé ».
L’abstinence est la règle enseignée depuis longtemps. Saint Paul à nouveau disait que la personne mariée doit s’occuper de sa femme et ne peut donc pas s’occuper du Seigneur. Il propose donc de consacrer des périodes sans rapport sexuel pour à la place prier.
La contraception est aujourd’hui un sujet qui fait débat chez les catholiques notamment. Beaucoup ont du mal à comprendre les enseignements de l’Eglise et pensent que celle-ci voit la sexualité comme le seul moyen de procréer. Or dans Humanae Vitae du Pape Paul VI, on peut y lire qu’il s’agit pour les couples pratiquants de pouvoir contrôler leurs passions et d’éviter tout moyen de contraception. Il s’agit de connaître les moyens dits « naturels » afin d’éviter une grossesse (ne pas aller jusqu’à la pénétration par exemple).

L’Islam :

Le rapport à la sexualité est assez particulier. En effet, dans un premier temps, la sexualité est un moyen de se connaître. Une sagesse prophétique dit « Connais-toi toi-même et tu connaitras ton Seigneur ». La sexualité est aussi un moyen d’épanouissement transcendant, de renforcer la spiritualité
Mais dans un second temps, la relation sexuelle est vue comme engendrant l’impureté de l’homme tout autant que la femme par le fait d’évacuer des déchets organiques (sperme, sang menstruel…).
Il existe également plusieurs péchés du sexe édictés par l’Islam :
- Interdiction de la fornication et de la sodomie
- Interdiction d’avoir des pratiques sexuelles avec les animaux
- Interdiction de la masturbation sauf si c’est la partenaire qui le fait
- Interdiction du rapport sexuel en période de menstrues : le plaisir peut être accompli en-dehors de la zone entre le nombril et les genoux
- Dévoiler sa zone de pudeur : la personne peut le faire seulement si elle est seule

Le Judaïsme :

Les règles sur la sexualité sont assez proches de celles édictées par l’Islam. La sexualité malgré qu’elle soit autorisée doit être maîtrisée à travers des règles que la Torah énumère notamment sur des critères de pureté et d’impureté.
La contraception va à l’encontre de deux prescriptions : l’obligation de fructifier et se multiplier, et l’interdiction d’émettre la semence en vain. En réalité, la femme peut utiliser un moyen de contraception, une potion stérilisante, si elle ne souhaite plus subir les douleurs de l’enfantement ou si elle souhaite guérir d’une maladie. Dans le cas de l’homme, il est interdit pour celui-ci de consommer une potion stérilisante ou de procéder à une vasectomie. De plus, il ne peut s’adonner à une éjaculation hors rapport.
Concernant la masturbation masculine, celle-ci est proscrite selon le critère de la semence en vain. En effet, le sperme de l’homme qui permet une grossesse et donc d’assurer une descendance doit être utilisé, même si ça n’engendre pas de grossesse.
La masturbation féminine quant à elle est permise malgré que certains l’interdisent.
Inès Toiron


Sources :


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