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L'enjeu politique des communautés, des années 60 à aujourd'hui

Photo du rédacteur: Journal AgoraJournal Agora

https://www.theatlantic.com/magazine/archive/1967/09/the-flowering-of-the-hippies/306619/


Bienvenue dans cette toute nouvelle rubrique du journal Héliée ! Vous y retrouvez des analyses sociologiques et politiques de faits culturels, accompagnées de réflexions personnelles et bien plus encore.

Dans ce premier article, nous allons analyser le rôle de la politique au sein de différentes communautés apparues au 20e siècle, et dans quelles mesures ces dernières persistent à l'heure actuelle.

Mais d'abord, qu'est-ce qu'une communauté ? Le Larousse la définit comme "un ensemble de personnes unies par des liens d'intérêts, des habitudes communes, des opinions ou des caractères communs". Ainsi, ce sont les intérêts communs qui construisent ces liens d'appartenance entre individus. Mais pourquoi et dans quel contexte se réunir en tant que tel ? Et sommes-nous assurés de conserver ces liens au fil du temps ? C'est ce que nous allons observer ici.


Comment construire une communauté au 20e siècle pour les nuls

Au 20e siècle, la plupart des différentes communautés avaient toutes le même point commun : elles se sont développées dans le cadre d'un contexte politique particulier. Ainsi, dans les années 60, la communauté hippie s'est développée aux Etats-Unis sur la base du rejet de la guerre au Vietnam.

Ces communautés étaient également en marge de la société de consommation : on peut alors les définir comme des contre cultures. Elles prônaient donc le DIY (do it yourself, donc à faire soi-même), et concevaient ainsi leurs propres vêtements et autres accessoires.

Enfin, chacune de ces communautés avaient non seulement des caractéristiques vestimentaires propres, mais également des styles musicaux, comme ce fut le cas pour les punks et les membres de la culture urbaine par exemple, et des idoles qui leur sont propres, qui se posent en tant que porte-parole de leur groupe.

Ce sont donc ces valeurs communes que les communautés se partagent entre elles : elles sont à la fois différentes et complémentaires.


Le rôle des réseaux sociaux au sein des communautés d'aujourd'hui

Avec l'arrivée d'Internet et des réseaux sociaux, c'est une toute nouvelle communauté numérique qui se développe : désormais, on peut interagir avec n'importe qui, n'importe quand et n'importe où. Cette toute nouvelle proximité a à la fois permis de raviver la flamme des anciennes communautés (il est très facile de trouver des hippies ou des goths sur Instagram), mais également d'en créer des nouvelles.

Ce phénomène a explosé pendant la période du Covid, où les jeunes, souvent en quête d'identité et d'appartenance à un groupe, n'avaient plus que les réseaux sociaux pour passer le temps. De plus, l'histoire d'Internet avait pour vocation d'être communautaire (la fin des années 60 a vu émerger les premières communautés informatiques).

Mais est-ce que ces nouvelles communautés ont bien repris les codes de leurs prédécesseurs ? Si effectivement, le contexte particulier est bien présent (ici, la crise du Covid), on ne retrouve aucune personnalité publique pouvant créer l'impact. En qu'en est-il des valeurs anti-consuméristes ? Même si elles perdurent pour la plupart, il n'est pas rare de trouver, par exemple, des vêtements "grunge" sur Shein…Ce qui est complètement à l'opposé des valeurs du mouvement quand on sait à quel point la fast-fashion est un désastre écologique et humanitaire.


Pour conclure cet article, notre histoire a été ponctuée par les communautés (les premiers villages néolithiques ne sont-ils pas des communautés en soi), et les réseaux sociaux ont accentué cela. Les valeurs de partage sont toujours présentes, même si les industries capitalistes ont décidé de surfer sur le "renouveau".


Par Kélia

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